Dalmata Daniel accueille Filmmaker et Petros Spatharos pour la huitième partie de leur série partagée. Ce vinyle obscur de 3 morceaux chacun est le premier de ce musicien colombien sur le label. Cependant, pour le producteur basé à Athènes, c'est un retour après sa participation à la compilation "Dalmata Daniel eats Lahmacun". Mais ce projet n'est pas leur première collaboration, car Petros a sorti son premier album sur Body Musick, le propre label de Filmmaker.

Filmmaker n'a probablement pas besoin d'être présenté à ceux qui sont à l'aise avec la musique underground contemporaine. En moins de cinq ans, il a composé et sorti une œuvre énorme et pertinente, seul ou sur des labels tels que Opal Tapes basé au Royaume-Uni, Tartarus aux Pays-Bas, Phormix en Grèce ou encore Veyl en Allemagne, etc. Pour ajouter Dalmata Daniel à cette liste, c'est un peu un rêve devenu réalité pour le label, car ils suivent son parcours musical depuis le début. Et sans aucun doute, son côté du vinyle est un autre témoignage de son son déjà perfectionné. Ce que vous reconnaissez dès le premier instant, c'est cet électro bruyant, industriel, parfois dissonant, propulsé par de l'ebm, imprégné d'une atmosphère de film noir et d'une obscurité totale.

Tandis que de l'autre côté, Petros Spatharos maintient l'obscurité, ce qui est le véritable lien avec la musique de son partenaire. Seule sa musique est propre, non chaotique, mais plutôt un techno souterrain avec un tempo extrêmement mesuré et quelques cris d'acide venus d'outre-tombe. Voilà comment ce voyage infernal sera complet, avec des atmosphères sombres emplies d'émotions et des textures hypnotiques.